Les psychédéliques ont attiré mon attention vers mes pouvoirs psychiques.

Ils m’ont aidé à les développer sans tomber dans le piège dont parle Patanjali. J’ai cependant toujours été télépathe et intuitif… mais je ne le réalisais pas. C’est lors de mes premières expériences d’intropathie que je compris l’ampleur du phénomène. L’intropathie est l’acte de connaître les choses ou les gens du milieu d’eux-mêmes et d’en comprendre la structure immanente. On réalise alors qu’on peut entendre télépathiquement et ressentir presque n’importe qui si on y est attentif. Il m’arrive en effet couramment de penser à quelqu’un pour que quelques minutes plus tard le téléphone sonne. Cette personne veut alors me parler ou vient de m’envoyer un courriel.

C’est suite à ces expériences d’intropathie que je commençai à écrire mes rêves et à téléphoner aux gens à qui je rêvais pour vérifier s’ils avaient rêvé à moi. Ce fut parfois fort étonnant d’apprendre que certains avaient non seulement rêvé à moi, mais qu’en plus nos rêves se complétaient. Mais il faut être centré si on veut travailler avec la télépathie ou d’autres phénomènes comme la voyance, car les frontières entre moi et les autres deviennent très poreuses. Est-ce moi qui me parle ou réellement l’autre qui communique avec moi? Parfois ça peut tout simplement être mon imagination qui s’invente une conversation, ce pourquoi il faut être attentif pour ne pas se duper soi-même ou encore appeler une entité malicieuse.

Il est bénéfique de porter attention à cette forme de communication fondamentale car c’est ainsi que nous communiquerons tous bientôt : gratuitement, directement, précisément. Notez qu’il est plus facile de percevoir le signal télépathique lorsqu’on rêve. Il y a moins de bruit ambiant, notre mental de jour est débranché et nous sommes moins critiques. Cet état de réceptivité accrue permet ainsi de voir et d’entendre la personne plus clairement. Cet état d’être ne disparaît pas au réveil ; il passe en second plan pour la majorité mais la connexion demeure toujours présente, aussi claire et vive. Il suffit seulement d’isoler le signal quand on en sent un. Il ne faut pas oublier que les rêves sont vivants et rendent intelligible ce type de communication holographique.

Lorsque soudainement je pense à quelqu’un sans qu’il y ait un rapport avec ce que je suis en train de faire sur le moment, je sais que cette personne pense à moi. J’arrête tout pour quelques instants, ferme les yeux, isole le signal et me laisse inonder par la sensation. Je peux alors lui poser des questions, discuter, éclaircir quelques points de notre relation ou tout simplement sentir l’émotion qui l’habite à cet instant. Or dans les moments de grande clarté, la présence de cette personne est marquée de sa signature psychique, de sa voix et parfois même de son odeur. À ce niveau elle ne peut mentir, son subconscient m’est ouvert, je peux y lire comme dans un livre. Voilà un bon moyen de découvrir les intentions profondes d’une personne envers moi, son état d’être, etc. De cet manière il sera bientôt impossible de mentir: la transparence de l’immatérialisme remplacera enfin l’ignorance du matérialisme.

Ma sensibilité s’est aiguisée à un point tel que parfois j’en suis moi-même étonné. Cette lucidité me foudroie par moment. Je capte alors des signaux télépathiques, des pensées, j’entends des voix. Les psychédéliques ont d’abord attiré mon attention sur ce phénomène et maintenant je ne peux m’en détourner car cela me rend la réalité intelligible, me guide, m’inspire. Je suis à l’écoute, mes antennes sont déployées en permanence. Lorsque quelqu’un me parle télépathiquement, je le note puis m’interroge sur le sens et la portée de cette information. Je ne suis jamais seul. Je suis connecté irrémédiablement à tous ceux qui m’aiment et pensent à moi. Je les ressens, les observe même dans l’invisible.

On doit prendre le temps d’étudier sérieusement le phénomène des siddhis. Car lorsque nos pouvoirs spirituels s’activent, notre vie quotidienne devient une expérience psychédélique permanente, les rêves se mélangent à l’état de veille et vice-versa. Cela est sain en fait, mais n’allez pas dire cela aux gens ordinaires, ils vous croiront fou. Le danger ne réside donc pas dans le fait d’activer ses pouvoirs, mais plutôt dans celui de commencer à percevoir la réalité d’une manière radicalement différente des gens qui nous entourent. Il faut voir dans leurs yeux la terreur lorsqu’une expérience qu’ils ne peuvent expliquer se produit en notre présence pour comprendre à quel point les humains vivent dans l’obscurité aujourd’hui. Ils sont souvent prêts à tuer pour ne pas en être délivré. Ceux qui foncent tête baissée dans la toile d’araignée de la psychiatrie s’en remettent rarement car une fois pris au piège de l’institution psychiatrique il leur est difficile de s’en évader.

Mon oeuvre me tient solidement ancré ici et maintenant. Je ne la perds JAMAIS de vue. Mes pouvoirs, si puissants soient-ils, doivent toujours m’aider à m’y consacrer sans compromis, ainsi qu’à rendre mes visions bénéfiques pour la communauté. Les siddhis doivent rimer avec lucidité et éthique, sinon on risque d’y laisser notre santé mentale ou de devenir une calamité. Si bien qu’avant de se lancer à corps perdu dans l’exploration de sa psyché, autant avec les psychédéliques que par le yoga, le psychonaute consciencieux devrait trouver un moyen de garder solidement les pieds sur la terre ferme. L’expérience psychédélique activant radicalement les siddhis, cela peut être perturbant si l’on n’est pas guidé par des professeurs ayant vécu ce type d’expériences ou si l’on ne possède pas la sagesse.

 

Le LSD semble suspendre les circuits conditionnés et impressionnés du cerveau qui contrôlent normalement perception/émotion/pensée, permettant à un flot – un océan – d’informations nouvelles d’entrer.
– Robert Anton Wilson

 

Un des pouvoirs étonnants dont j’ai parlé plus tôt dans ce chapitre est l’intropathie, ou ce que Timothy Leary appelle s’imprimer (inprint) avec une autre personne, morte ou vivante. Or, ma première expérience de ce genre fut justement avec Leary. J’en retirai un profond enseignement. Comme un acteur se prenant au jeu, je deviens cet autre, sens la réalité par lui, pense à travers lui. Ce type d’expérience est notamment d’une grande richesse si on sait y manoeuvrer avec sagesse.

Je fis une expérience psychédélique similaire avec ma compagne. Nous étions couchés l’un près de l’autre et j’eus soudain l’idée de mettre mon front sur le sien. Je fus aspiré en elle par l’endroit où est situé le troisième oeil. Soudain, par un effet de bascule spontané, nous communiâmes. Je devins elle tout en gardant aussi ma personnalité, ce qui est une situation assez paradoxale. Elle laissa en moi une empreinte holographique revivifiante car notre qualité de réception télépathique était très claire. Par exemple, lorsque je mangeai un melon, elle en ressentit la saveur comme si elle le mangeait elle-même. Nous avions donc chacun accès à la mémoire, aux sensations et à la personnalité de l’autre. Nous venions d’activer le Nous, notre mental de couple. Nous nous alors sommes imbriqués parfaitement, devenant un méta-être alliant intelligence et génie, féminité et masculinité. Nous réussîmes cette prouesse et la rendîmes bénéfique grâce à notre confiance l’un envers l’autre.

Je vécus ensuite la même expérience avec ma sœur qui n’était pas présente physiquement sur les lieux. Alors que je ne connaissais pas l’espagnol, j’arrivais cependant à penser dans cette langue dans laquelle ma sœur pense. Je vis clairement des mémoires de moments qu’elle vécut avec notre père dans son enfance et des images récentes avec sa fille.

Je vécus encore par la suite quelques expériences d’intropathie avec d’autres femmes et avec des divinités telles que Krishna, Quetzatcoatl et le Grand Jovialiste. En juxtaposant mon être avec ma personne, j’ouvre un canal et me connecte sur les parties les plus subtiles de mon corps qui coïncident avec celles des autres. Être centré est ici primordial, à défaut de quoi on risque de se perdre dans l’autre, de ne pas savoir où sont les limites. Même pendant les moments de communion les plus intimes j’ai toujours conservé ma personnalité et me suis laissé être pour permettre à l’expérience de se déplier harmonieusement. Puisque je ne m’identifie plus à ma personne, je n’ai pas peur de rester prisonnier dans le corps de l’autre.

Maitre Psychédélique

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