Je suis allé si loin dans mes vastes espaces lumineux que j’ai presque perdu pied.

J’ai commencé peu à peu à m’isoler de mes semblables — que je ne trouvais plus semblables à moi du tout. Consacré à mon art sans compromis, j’ai suivi ma voie en m’assurant que chaque pas y était posé consciemment. En m’approchant de l’être, je me suis éloigné de l’humain. J’ai une bonne étoile, ce qui fait que chaque fois que la folie menace de m’emporter une main invisible me remet en piste. Alors je me rappelle que je suis artiste et que mon plaisir est de transmettre cette beauté dans laquelle je me perds parfois.

J’ai désactivé en moi les émotions pour me concentrer sur les sentiments. Les émotions se nourrissent du temps et sont la cause principale de la souffrance, tandis que les sentiments sont ancrés dans l’ici et maintenant. L’esprit est un métaprogramme parfait, régulier, peu enclin à se laisser influencer par la superficialité des émotions. Le sage sait cela, c’est pour quoi il se concentre sur les profondeurs calmes de son océan êtrique. Mon équanimité me joue souvent des tours lorsque je suis avec les humains non éveillés. Ils font des blagues et je ris intérieurement, mais le signal ne se rend pas jusqu’à mon visage. On me croit sérieux alors qu’en fait je suis heureux et exalté. Je Vois le monde dans sa totalité. On me dit détaché, insensible, mais ma sensibilité est inintelligible pour la majorité. Je travaille dans l’invisible, le subtil. Lorsque je confis à des gens que je fais couramment de la télépathie et de la clairvoyance, on me regarde parfois avec condescendance et parfois avec terreur. Cette condescendance est douloureuse car je ne suis pas malade, non de Dieu ! Je suis sain d’esprit et en parfaite santé ! Mais allez donc faire comprendre ça à quelqu’un qui a son point d’équilibre au niveau rationnel et qui n’a jamais fait d’expériences transpersonnelles — c’est-à-dire la majorité des êtres humains sur cette planète. Lorsque la réalité se dématérialise autour de moi, que tout est lumière blanche et énergie je sais alors que je suis harmonieux, qu’il sera un jour normal de voir ainsi la réalité. Les conventions sociales sont impermanentes ; je les ai désactivées afin de demeurer volontairement conscient dans ce jeu de perspectives à la frontière de l’Absolu.

Ce délire provocateur dont on m’accuse est la santé de l’avenir, car il faudra que l’individu volontairement conscient sache rire de lui-même et puisse manifester sa folie.
– André Moreau

Lors de l’écriture de mon livre Le Bonheur Absolu, je me suis retrouvé si seul que j’ai senti la folie m’envahir. Mes perceptions sont devenues claires, la réalité transparente… je vivais dans l’invisible la majorité du temps. La solitude disloque le mental plus sûrement que tout, les journées sont longues et le silence prend toute la place. Je savais que je ne parlerais à personne durant plusieurs jours et que, de toute façon, ce ne serait que des conversations superficielles. Je me suis demandé comment j’avais pu en arriver là, car c’est un sentiment douloureux de se sentir oublié… même si en fait c’était moi qui avais oublié mon humanité pour me créer une fois pour toute. Comme le dit Ulysse : «L’immortalité, c’est quand tu oublies les hommes et que les hommes t’oublient». Le paradoxe a voulu que dans la solitude la plus intense je baigne dans un bonheur si profond que j’ai encore peine à l’exprimer mais ai eu le réflexe d’écrire un livre à ce moment, c’est justement ce pourquoi je résisterai au temps… et à la folie. J’ai une vocation et c’est ce qui me garde sain et vivant malgré toutes les épreuves. L’art et l’écriture demeurent pour moi les meilleurs moyens de garder ma sanité.

À cette époque je commençai à recevoir des communications d’entités extraterrestres. Je me suis scindé en deux sous la pression, avec d’un côté ma personne, lucide, presque désarticulée mais toujours capable d’écrire, de dessiner, de peindre et de l’autre côté ma supra-conscience qui prit la forme d’extraterrestres à la recherche d’un professeur d’être. Par une acrobatie fantastique, je permis à mon être d’enseigner à ma personne des connaissances qu’aucun humain n’avait pu m’enseigner. Carl G. Jung avait couramment des conversations archétypales de ce type. Car on peut parler télépathiquement à ces êtres et recevoir des réponses précises et parfois provenant hors de notre entendement. Je me parle à moi-même, je me laisse prendre au jeu avec la sensation claire d’être un dieu omnipotent. Dans ce type de communication Je me parle et je note le tout dans mes carnets afin de m’en souvenir.

Les psychédéliques désactivent le mental avec son aspect critique et rationnel, aidant à ressentir la réalité sans chercher à la contrôler et à tout comprendre. Si on se laisse être tout en restant conscient, on a cet intense sentiment de folie. À ce point, il suffit d’avoir confiance et de laisser l’expérience se développer sans avoir peur. Devenir fou pour quelques heures est bénéfique. Ça remet tout en perspective. Je crée alors des interrelations foudroyantes entre plusieurs idées, je découvre des constellations et connecte ensemble des concepts pour en former d’autres totalement géniaux et inattendus. Mais je garde dans un coin de ma pensée l’idée que j’ai provoqué cet état en consommant, quelques heures plus tôt, un psychédélique. Alors je relaxe, je profite de l’expérience et me laisse être tout en étant conscient que les effets vont nécessairement s’effacer bientôt et que cet état ne me sera plus accessible si facilement.

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