Il est fort probable que l’exploration des espaces lointains de la conscience humaine est le chemin le plus rapide pour la transformation sociale.
– John C. Lilly

J’ai visité en moi des lieux fantastiques d’une grande beauté et d’une telle abstraction que j’ai peine à les décrire en mots. C’est le royaume des éléments subtils, de l’évanescente présence des archétypes, des esprits, des êtres qui habitent d’autres dimensions. On y trouve des civilisations à tous les niveaux de développement. Il y a tout un univers en nous. On peut le visiter en entier puisque chaque partie nous est accessible instantanément et sans efforts. Il suffit d’y penser et on y est, car les voyages intérieurs offrent la possibilité de se déplacer dans l’espace-temps. À l’ère des communications, les fusées spatiales seront bientôt remplacées par le caisson d’isolation sensorielle.

Ce caisson est une structure développée à partir de recherches sur l’isolation sensorielle dans les années cinquante. En 1954, John C. Lilly, chercheur au National Institute of Mental Health, créa le caisson d’isolation sensorielle tel qu’il est connu aujourd’hui et dans lequel un individu peut s’allonger dans une solution saline à la température du corps. Aucun stimulus extérieur ne vient y solliciter les sens : pas de lumière, pas de son, et une diminution de la sensation de pesanteur. Le Dr. Lilly fut aussi un des pionniers qui dressa, avec le LSD qu’il utilisa en conjonction avec le caisson d’isolation, une carte des paysages intérieurs. Il remplaça ensuite le LSD par la kétamine dans les années soixante-dix et continua ses explorations jusqu’à un niveau qu’aucun scientifique n’avait osé atteindre auparavant. Les descriptions qu’il en fit et les cartes qu’il a tracé sont d’une grande rigueur pragmatique. Elles sont précises et pertinentes, c’est ce qui fait la richesse de son témoignage.

Lilly a clairement démontré que c’est par l’intérieur que nous pouvons le mieux communiquer (et communier) avec toutes les formes d’existence qui vivent dans l’univers. Trop de gens sont hypnotisés par le monde physique qui est comme la coquille d’un oeuf infiniment grand, alors qu’il est la moins vivante de ce qu’on appelle la réalité. La modernité, par son accent donné exclusivement à la rationalité, a malheureusement jeté le bébé avec l’eau. Car, en rejetant les croyances ancestrales à propos du monde invisible et en les reléguant à de la fantaisie et à des croyances puériles, elle a contribué à emprisonner l’homme moderne dans la matière et à le couper de la sorte de la partie la plus vivante de son corps, c’est un suicide à court terme.

Le potentiel des drogues psychédéliques de nous fournir un accès à l’univers intérieur, est, je crois, leur plus précieuse propriété.
– Alexander Shulgin

L’accès illimité aux mondes intérieurs est ce qui fait des psychédéliques des outils d’exploration précieux et uniques. Par exemple, les Mayas ont créé un calendrier si précis qu’encore aujourd’hui nous avons de la difficulté à le comprendre et à l’utiliser. Les psychédéliques donnent la connaissance aux chamans de toutes les époques lorsqu’ils entrent en eux et en reviennent avec les visions nécessaires pour aider leur communauté.

De tempérament introverti, grand solitaire à l’imagination débridée, il est naturel pour moi d’être attentif à mon monde intérieur. J’étais bien préparé lorsque les portes de la perception s’ouvrirent en moi. Lors de ma première dose psychédélique, je fermai les yeux et fus aspiré par la vitalité de mon monde intérieur. Ce que je sentis en moi me semblait beaucoup plus réel que le monde extérieur. Une grande excitation monta en moi et je réalisai que j’explorais enfin les vastes espaces lumineux dont parle Aurobindo. Je compris alors que la réalité est le rêve dont je dois m’éveiller, que le monde physique est une représentation pour ma conscience, un pâle reflet de ce qu’il y a déjà en moi.

La science considère aujourd’hui que l’univers a 15 milliards d’années, (elle changera sûrement d’avis bientôt), il y a donc une partie de moi qui est plus vieille que ma personne. Je peux ainsi remonter dans ma mémoire électronique où il n’y a pas de mental. Car un électron ne pense pas : il est. C’est un état paisible, vaste, simple. Et si je recule encore plus dans le temps, je retrouve cet état d’être fondamental où j’intègre chaque particule de l’univers, où j’unifie tout ce qui existe puisque l’univers est en moi, que je suis en lui. C’est cet état paradoxal, non-duel, où le concept d’intérieur/extérieur ne tient plus. Les opposés s’embrassent, seule demeure la conscience. Une telle expérience est revivifiante : j’y suis infini, vaste, Je sais tout, Je suis tout.

Pour trouver de l’eau, il ne faut pas creuser de petits puits partout, mais creuser profondément à un seul endroit.
– Nisargadatta Maharaj

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