La majorité des psychédéliques peuvent être inclus dans un des neuf principaux groupes de composés suivants :
1 – La famille du LSD
Synthétisé en 1938 par le chimiste Albert Hofmann pour les laboratoires pharmaceutiques Sandoz dans un but médical, le LSD est le catalyseur majeur qui inaugura l’âge psychédélique, il en est l’Archétype. Le diéthylamide de l’acide lysergique (ou N,N-diéthyllysergamide) est un composé de la famille des lysergamides, dérivé de composés issus de l’ergot de seigle. C’est un psychotrope hallucinogène puissant : de très petites doses suffisent à entraîner des changements de la perception, de l’humeur et de la pensée. Pour cet usage, il est communément désigné sous le nom de LSD, une abréviation venant du mot allemand Lysergesäurediethylamid.
2 – Peyotl, mescaline et San Pedro
Un groupe qui fut considéré à un certain point comme le plus puissant, le psychédélique « ouvreur de portes » dans les années cinquante. L’usage du peyotl à des fins rituelles par les Amérindiens remonte sans doute à plus de 3 000 ans. Cet usage rituel persiste de nos jours chez plusieurs populations amérindiennes d’Amérique du Nord ou d’Amérique centrale. Le peyotl (Lophophora williamsii) et le San Pedro (Trichocereus pachanoi) sont des cactus qui contiennent plusieurs alcaloïdes dont la mescaline, utilisée pour ses propriétés psychotropes et hallucinogènes.
3 – Marijuana et haschisch
Le plus ancien groupe psychédélique répertorié, qui démontre une action synergétique avec tous les autres. Le delta-9-tétrahydrocannabinol dont le sigle est THC, est la molécule la plus connue contenue dans le cannabis. Le tétrahydrocannabinol possède un caractère psychotrope.
4 – Champignons magiques
Les plus faciles à identifier, gentiment persuasifs et toutefois de puissants altérateurs de conscience contenant la psilocybine et/ou psilocine ; ils réintroduisirent une appréciation des effets psychédéliques à la fin des années soixante-dix.
5 – Muscade et MDA
Le composé empathique qui crée peu d’effets visuels et stimule la recherche avec des effets psychédéliques discrets. Le MDA ou 3,4-méthylènedioxyamphétamine est une substance psychotrope aux propriétés stimulantes et hallucinogènes de la famille des phényléthylamines.
6 – DMT, DET, DPT et autres tryptamines agissants à court terme
Une famille d’intensités variables mais incluant les psychédéliques les plus impressionnants visuellement, car les tryptamines agissent sur les récepteurs de la sérotonine du système nerveux central. Le chimiste américain Alexander Shulgin est connu pour avoir étudié leurs effets.
7 – Ayahuasca, yagé et harmaline
Le complexe de la vigne-visionnaire de l’Amazone qui est un guérisseur télépathique. Breuvage à base de lianes consommées traditionnellement par les chamans des tribus indigènes d’Amazonie et utilisées pour leurs capacités curatives associées aux croyances et pratiques locales. Par extension, ayahuasca est le nom donné aux lianes du genre Banisteriopsis dont l’écorce sert principalement à la composition de cette boisson.
8 – Iboga et ibogaïne
Le buisson de l’Afrique utilisé dans les rites initiatiques ainsi qu’en petites doses par les chasseurs pour produire une tranquillité d’esprit pour une durée prolongée. Son principal alcaloïde produit de l’imagerie et des stimulations vives. Ibogaïne ou 12-methoxyibogamine est la molécule psychoactive principale extraite de la plante du même nom d’iboga (Tabernanthe iboga en latin).
9 – Amanite tue-mouches, amanite panthère et Soma
Les légendaires champignons colorés, fascinants, parfois épouvantables qui ont été utilisés par les chamans et pourraient, en tant que Soma, avoir provoqué l’idée religieuse chez l’Homo sapiens. Ce champignon a été utilisé sur tout le territoire de l’Europe et de l’Asie dans un cadre rituel ou chamanique. Après une préparation particulière, son ingestion était censée provoquer des états de conscience qui permettaient la communication avec le monde des esprits. L’amanite tue-mouches contient plusieurs alcaloïdes, mais son caractère psychotrope est principalement dû au muscimole, un alcaloïde produit pendant le séchage du champignon.
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