Aujourd’hui, la témérité des utilisateurs de drogues égale trop souvent leur ignorance.
Les chamans reçoivent au contraire un enseignement poussé et rigoureux qui se transmet de générations en générations et ce savoir ancestral est un outil fondamental que les jeunes psychonautes n’ont définitivement pas. Maintenant, n’importe qui peut s’administrer facilement une super-dose de drogue et plusieurs de ces kamikazes vont trop loin, trop vite. Le seul chemin de retour qui s’offre à eux est le lavement d’estomac qu’ils subissent à l’hôpital, un des pires endroits pour avoir une expérience psychédélique.
Jamais dans l’histoire des enthéogènes des doses aussi massives que celles prisent par les hippies des années 60 n’avaient pu être expérimentées. Les frontières du monde invisible furent repoussées dramatiquement et plusieurs y ont laissé des plumes faute de précédents et d’informations pertinentes sur le sujet. D’autres se sont encore tournés vers les grands maîtres spirituels de l’Inde pour apprendre que les psychédéliques donnaient bien accès aux niveaux subtils, mais sans mode d’emploi ni bouée de sauvetage. Les années 60 ont vu une explosion de la spiritualité liée à l’arrivée du LSD-25 sur le marché noir, dans les universités et dans la culture underground. Cela a créé une osmose entre l’Orient et l’Occident, chacun possédant respectivement des réponses aux questions de l’autre. Puis, plusieurs de ces acidheads ayant trippé à l’époque de Woodstock ont ensuite recherché d’autres méthodes pour atteindre l’extase à nouveau lorsque la prohibition est devenue sauvage.
Je n’ai jamais fait de bad trip et je n’ai pas eu non plus à travailler avec un thérapeute ou un chaman. En effet, il y avait déjà en moi le savoir et la sagesse nécessaires pour arriver à manoeuvrer à travers des états psychédéliques. J’ai une grande vélocité intellectuelle qui me permet de comprendre ce qui m’arrive et cela m’aide à transmettre la beauté sublime dont j’ai pu faire l’expérience lors de mes transes visionnaires. Mon amour pour l’art est passionnel, c’est assez pour me garder rivé à cette réalité. Je sais aller trop loin et revenir avec de nouvelles idées que j’utilise par la suite dans ma vie en société et mon art. Je n’ai jamais eu de problèmes insolubles et mon bonheur m’a toujours guidé comme une lumière en mettant sur ma route les amis de mon essence, mais je réalise à présent à quel point je suis différent de la majorité et je me félicite d’être ainsi parti à l’aventure avec une confiance indéfectible en ma réussite ; car j’ai en moi toutes les connaissances et habiletés reliées au travail psychédélique.
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